Qu’est-ce qui change ?
3,5 milliards d’humains ont à présent accès à Internet, 33 millions de français ont un compte Facebook, 500 millions de tweets sont envoyés chaque jour dans le monde, et environ 85% des accès se font à partir de smartphones.
Depuis une quinzaine d’années, nous sommes entrés pleinement dans l’ère de la communication numérique. Nous assistons et nous participons à un changement profond de notre relation à l’information et à la communication. Ce qui pose par ailleurs des questions sur la sécurité informatique, la protection et l’utilisation des données (RGPD), le respect de la vie privée.
Ces changements affectent notre relation au travail et modifient les modes de management. Les nouvelles compétences du « manager numérique » sont décisives pour guider avec efficacité et bienveillance les équipes dans un environnement changeant et complexe.
Les sources d’information se sont multipliées, décentralisées, diversifiées. Cela transforme le rôle des managers, ils ne sont plus des goulots d’étranglement de l’information : plus besoin d’attendre la réunion de mardi matin pour obtenir les informations utiles au travail de chacun. Son travail consiste à présent à savoir activer le partage d’informations, à interconnecter les collaborateurs, les unités, les services…
Les rapports d’influence sont bouleversés, un simple internaute inconnu jusqu’alors peut voir ses tweets parcourir la planète et parfois obliger de grandes entreprises ou des gouvernements à revoir leur communication ou leurs décisions ; des entreprises nouvellement créées peuvent, en quelques mois, concurrencer ou dépasser des enseignes implantées depuis des décennies.
Faire face aux nouveaux enjeux du management
Le manager digital cherche à dénicher les talents, en externe ou en interne, à repérer les compétences et appétences numériques.
Les risques se situent à présent au niveau de la surinformation (« infobésité »), la prolifération des « fake news ». Le manager, en plus de continuer à coordonner le travail collectif et garantir la productivité, devient l’élément indispensable pour réguler, décrypter les flux d’information et leur donner du sens. Il vérifie aussi que chacun puisse bénéficier de son « droit à la déconnexion ».
Le monde numérique est plus ouvert et plus transparent. Il induit davantage la responsabilisation de tous. Il favorise la participation, les interactions, la « co-construction ». Il agit comme vecteur et booster de l’intelligence collective. Le numérique participe à la décentralisation du pouvoir, en donnant à chacun davantage de moyens pour réaliser ses missions en autonomie. Le manager moderne doit prendre en compte ces paramètres et en faire un moteur au sein des équipes, en favorisant l’innovation participative.
D’ailleurs, les réseaux sociaux d’entreprise (RSE) de type « Slack », « Teams » ou « Workplace », accélèrent l’aplanissement des hiérarchies traditionnelles et promeuvent l’organisation du travail en mode « équipe projet ».
Attention néanmoins, il serait naïf et contreproductif de croire que les outils en eux-mêmes suffisent à susciter les échanges, la communication, les interactions créatives et productives. Bien sûr, c’est ce que promettent les éditeurs de logiciels mais la réalité prouve le contraire. Il faut nécessairement impulser, accompagner, guider le bon usage des outils au service du travail d’équipe.
De plus en plus de formations intègrent des modules à distance au travers de « MOOC » (Massive Open Online Course), de plateformes « LMS » (Learning Management System) ou de vidéoconférences interactives.
Le manager doit à présent suivre et piloter les formations en ligne (e-learning), mixer ces temps distanciels avec des regroupements en présentiel (blended learning) et prévoir aussi un accompagnement individualisé pour que personne ne soit laissé sur le bord de la route digitale. Pour répondre à tous ces enjeux, le manager lui-même a besoin d’être accompagné et formé pour appréhender un mode de management plus participatif.
L’ère digitale amène aussi un changement dans les relations d’apprentissage, le « reverse-mentoring », qui permet à des jeunes de former des anciens ou à des collaborateurs de former leurs collègues ou même leurs encadrants. Les compétences numériques étant réparties autrement que par la situation hiérarchique traditionnelle ou l’ancienneté.
Les outils numériques nécessitent de la part du manager de bien les connaitre et de les utiliser à bon escient, avec pertinence et efficience. Son rôle est aussi de savoir équilibrer les relations de travail entre la communication virtuelle et les échanges dans le monde réel. Avec les équipes décentralisées, le nomadisme, le télétravail, les fichiers et agendas partagés, les relations asynchrones, ce sont de nouvelles formes de travail qui doivent être accompagnées, pilotées, valorisées, pour qu’elles soient une véritable plus-value, une opportunité, et non un appauvrissement du travail de chacun.
Et puis, parfois, il faut aussi savoir oublier un peu la technologie, les PowerPoint et tableaux Excel, et animer des bonnes vieilles séances de travail « low tech », par effet de contraste, et pour ne pas être totalement dépendant de l’outil.
Pour le manager, toutes les applications à disposition sont autant d’opportunités offertes pour renforcer et affirmer son leadership, par la maîtrise et le bon usage de leur potentiel. Transmettre rapidement des informations, susciter la participation, optimiser les ressources, suivre, piloter les projets, prendre des décisions étayées, allier rigueur et flexibilité, les outils numériques sont au service des grandes missions de tout manager.
En résumé, le management est le vecteur principal pour favoriser la généralisation et l’appropriation des outils de la digitalisation. Il est un facilitateur du changement pour les individus au travail, pour accompagner les métiers dans leur transition numérique et les entreprises et administrations face aux nombreux défis à relever.
Persuadés que ce thème est central pour les années à venir, GORDON CROSSINGS et son partenaire INFHOTEP, leader dans l’accompagnement à la transition numérique, organisent à destination de tous les encadrants une formation de 2 jours intitulée "Manager à l'ère du digital". Basée sur de nombreux cas pratiques, elle propose de concevoir un plan d’action personnel permettant de construire sa « blended communication » en tant que manager.